Le spécialiste du son Devialet étoffe sa gamme de produits


Devant un magasin de la société française de technologie audio Devialet, à Hongkong, le 17 janvier 2022.

Lundi 7 novembre, le spécialiste français du son, Devialet sort sa première enceinte nomade, une petite boule d’un peu plus de 2 kilos au design soigné, commercialisée au prix de 790 euros. Pour beaucoup, l’annonce est anecdotique. Pas pour le PDG de la société, Franck Lebouchard : « C’est la seule au monde à proposer la qualité du son hi-fi », affirme-t-il.

Au-delà des aspects techniques, ce lancement constitue pour l’entreprise « une étape importante qui termine un cycle de cinq ans », soit la date à laquelle M. Lebouchard a pris les commandes. « A l’époque, nous ne proposions que deux gammes : nos amplis et nos enceintes Phantom. Désormais, nous sommes positionnés sur tous les grands marchés du son. » Dans l’intervalle, Devialet a dévoilé ses premiers écouteurs sans-fil et ses premières barres de son.

En étendant son éventail de produits, la start-up a aussi élargi le spectre de ses tarifs. Si elle continue à proposer ses amplificateurs, dont les plus onéreux atteignent 28 000 euros, elle s’est aussi aventurée dans des gammes de prix plus abordables avec ses oreillettes vendues à 179 euros. « C’est de très loin l’appareil que nous écoulons le plus en volumes », reconnaît M. Lebouchard.

Relative discrétion

Cependant, l’essentiel des revenus provient des enceintes Phantom, qui ont fait son succès, depuis leur lancement, en 2015. En dépit du coût élevé, 6 000 euros la paire, les amateurs sont au rendez-vous, puisque les ventes continuent à progresser. Le public professionnel est aussi intéressé, en particulier dans l’hôtellerie et la restauration de luxe : il constitue entre 5 % et 10 % des ventes et donne de la visibilité à la marque auprès d’une clientèle aisée.

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Un temps érigé en champion de la « start-up nation », Devialet est aujourd’hui moins en vue sur la scène tricolore. Peut-être parce que M. Lebouchard est moins présent médiatiquement que ne l’était son prédécesseur, Quentin Sannié, le cofondateur de l’entreprise qu’il a quittée à l’été 2018, pour céder les commandes à un dirigeant jugé plus opérationnel. Egalement parce que, depuis sa levée de fonds de 100 millions d’euros réalisée en novembre 2016 – impressionnante pour l’époque –, elle n’a pas bouclé de gros tours de table, se contentant de levées plus discrètes, dont une opération de 50 millions d’euros en septembre destinée à financer de nouveaux produits et l’ouverture de boutiques. La société ne communique pas davantage sur sa valorisation.

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Cette relative discrétion tient au fait que la croissance de l’entreprise se joue à l’international, qui représente les trois quarts de ses revenus. L’Asie concentre 40 % de ses ventes, même si son activité a ralenti en Chine du fait de la succession de confinements locaux. Cette forte implantation doit beaucoup à des partenariats avec des grands acteurs de la région : Tencent pour développer des karaokés, mais surtout Huawei, qui a intégré ses technologies dans beaucoup de ses produits (téléphone, PC, télévision).

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